Là où il l’attend toujours
(Nouvelle inspirée d’une image vraie, et d’un amour sans expiration)
Le gardien du cimetière l’a vu la première fois au matin d’un mardi froid, un jour où la rosée gelait sur les pierres tombales et où seuls les oiseaux osaient encore chanter. Un chien, grand, au poil doré mais sale, le regard triste et le dos courbé par quelque chose qu’on ne pouvait pas nommer. Il était là, assis, immobile, devant une tombe fraîchement fleurie.
Le gardien pensait qu’il s’était perdu. Il l’a appelé, sifflé, proposé un bout de pain… mais l’animal n’a pas bougé. Il n’a même pas grogné. Il a juste tourné doucement la tête, comme pour dire : « Je ne suis pas perdu. Je suis exactement là où je dois être. »
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